Et si les territoires étaient protégés au même titre que les humains ?
En 2047, dans la biorégion Seine, les vivants non humains sont pris en charge par le système de protection sociale.
Notre démarche
Partant du principe que la biorégion semble permettre une gestion soutenable des territoires et une forme de démocratie nouvelle, nous souhaiterions explorer ce concept en le rendant tangible par des objets fictionnels qui le font exister dans la vie quotidienne..
Lors de la préparation de cet atelier nous nous sommes appuyés de travaux de recherche et de prospective pour dessiner les contours de la biorégion Ile de france, au prisme de la protection sociale.
Déroulement de l’atelier à la Maison de la Conversation, avec Speculative Futures Paris
Nous avons proposé aux participants un scénario global et 3 micros récits pour explorer les questions principales que nous nous posions:
Quelles nouvelles formes de soins et de solidarité dans une biorégion?
Quelle organisation supporterait une protection sociale qui intègre le non-humain?
Quelle voix donner aux autres qu’humains sur le territoire?
Les participant ont co-écrit par groupe de 3 ou 4 des récits à partir de ces éléments, guidés par un canva d’écriture, avec un personnage imposé.

Le grand récit proposé par notre collectif en introduction de l’atelier inspiré par la recherche de l’Institut Momentum
Nous sommes en 2047.
L'Île-de-France a subi une fragmentation forcée résultant du Grand Effondrement.
À partir de 2019, les effets du dérèglement climatique sont devenus de plus en plus perceptibles, obligeant une partie de la population francilienne - la plus aisée - à quitter la région.
En raison d'une crise économique liée à l'interruption erratique des flux de la mondialisation et du vieillissement de la population, la carte des activités a dû être redessinée et la capacité d'autoproduction renforcée.
Le vieillissement de la population et les pandémies à répétition s’attaquant aux humains et aux non humains, ont mis à mal les récoltes et la survie des espèces.
Le tissu des bassins de vie s'est redéployé autour de localités plutôt rurales et s'est profondément relocalisé. La vie quotidienne a retrouvé une forme de convivialité de proximité, à base d'entraide et de solidarité.
Les hypermarchés ont disparu, démontés pour récupérer le fer et l'aluminium. Certains centres commerciaux ont été transformés en serres de pépinières. Le périphérique a été couvert de verdure et transpercé de radiales cyclistes et pédestres qui conduisent aux biorégions limitrophes.
La fin des moteurs thermiques, liée à la pénurie de pétrole et à des décisions politiques, a induit une atmosphère nouvelle. L'ozone atmosphérique et les microparticules ne polluent plus l'air.
Les cyclistes peuvent pédaler sans s'étouffer. Mais les épisodes de chaleurs extrêmes interdisent encore la circulation sur de grandes distances par temps estival.










A l'issu de l'atelier, nous avons utilisé les récits comme matière premières pour imaginer des objets venus du futurs, ces différents objets ont été exposés et discuter par des experts de la prospective lors d'une autre soirée à la Maison de la conversation.










